Romain nous illustre.
dimanche 29 novembre 2009
vendredi 27 novembre 2009
Séjour amical
Rio Grande, « capitale internationale de la truite », gelée l'hiver, à peine réchauffée l'été, considérée fea (moche) par ses propres ouailles, seconde (il n'en existe que deux) ville de la Terre de feu, libre de taxes, retient plus de fonctionnaires primés pour leur isolement que de touristes.
Mais lorsque Malala toque à notre vitre pour nous suggérer un campement moins fraîchissant, nous invite dans sa maison et que, de surcroit, nous y découvrons Christian et les enfants Renata et Simón avec lesquels Marine jouait à la station service, se rompt enfin notre récente tendance à rencontrer davantage d'équipages itinérants que d'autochtones sud-américains.
Douce immersion dans la vie de famille, à bavarder, échanger. Asado (barbecue) intérieur, climat oblige, gigantesque, comme la maison (vivons dedans, mais vivons à l'aise), chez les grands-parents. Rires et jeux enfantins.
Tout juste revenus d'un long périple familial roulant sur le continent, écourté (après 11 mois) par les pleurs des petits (trop sensibles), Malala et Christian, séduits en chemin par Cordoba, déménageront en janvier dans cette région à la météo plus souriante dans l'espoir de goûter un environnement social moins enfermé.
Rien n'est davantage propice qu'une telle halte pour s'imprégner d'une myriade de savoirs : Les règles de priorité routière (mieux vaut tard que jamais). L'origine supersticieuse des multiples niches vôtives sur les routes, flanquées de drapeaux rouges, abreuvées de bouteilles d'eau minérale. La forte magnitude de la corruption. La grande valeur du personnel dans les hôpitaux publics mais la carence de moyens matériels, tels que l'eau par exemple. L'importance remarquable de la fête organisée pour les 15 ans (« on n'a qu'une fois 15 ans »). De bonnes adresses d'ateliers pour remettre à neuf nos coffre et capots de toit, le vent ayant récemment dépecé la climatisation (un couvercle élaboré en métal résistera mieux aux ardeurs naturelles).
La chance nous sourit. « Il n'est de plus grand luxe que les relations humaines » (Antoine de Saint-Exupéry).
A un carrefour, nous interceptons « Popo » et recouvrons, à une bonne table (italienne), avec Katia, Jérôme et Charlotte nos longues conversations.
Rio Grande. Long séjour. Chaque ville détient son charme (sans doute). Alerte météorologique de forte chute de température (est-ce possible ?).
Mais lorsque Malala toque à notre vitre pour nous suggérer un campement moins fraîchissant, nous invite dans sa maison et que, de surcroit, nous y découvrons Christian et les enfants Renata et Simón avec lesquels Marine jouait à la station service, se rompt enfin notre récente tendance à rencontrer davantage d'équipages itinérants que d'autochtones sud-américains.
Douce immersion dans la vie de famille, à bavarder, échanger. Asado (barbecue) intérieur, climat oblige, gigantesque, comme la maison (vivons dedans, mais vivons à l'aise), chez les grands-parents. Rires et jeux enfantins.
Tout juste revenus d'un long périple familial roulant sur le continent, écourté (après 11 mois) par les pleurs des petits (trop sensibles), Malala et Christian, séduits en chemin par Cordoba, déménageront en janvier dans cette région à la météo plus souriante dans l'espoir de goûter un environnement social moins enfermé.
Rien n'est davantage propice qu'une telle halte pour s'imprégner d'une myriade de savoirs : Les règles de priorité routière (mieux vaut tard que jamais). L'origine supersticieuse des multiples niches vôtives sur les routes, flanquées de drapeaux rouges, abreuvées de bouteilles d'eau minérale. La forte magnitude de la corruption. La grande valeur du personnel dans les hôpitaux publics mais la carence de moyens matériels, tels que l'eau par exemple. L'importance remarquable de la fête organisée pour les 15 ans (« on n'a qu'une fois 15 ans »). De bonnes adresses d'ateliers pour remettre à neuf nos coffre et capots de toit, le vent ayant récemment dépecé la climatisation (un couvercle élaboré en métal résistera mieux aux ardeurs naturelles).
La chance nous sourit. « Il n'est de plus grand luxe que les relations humaines » (Antoine de Saint-Exupéry).
A un carrefour, nous interceptons « Popo » et recouvrons, à une bonne table (italienne), avec Katia, Jérôme et Charlotte nos longues conversations.
Rio Grande. Long séjour. Chaque ville détient son charme (sans doute). Alerte météorologique de forte chute de température (est-ce possible ?).
jeudi 26 novembre 2009
Terre de feu
Sitôt franchies les bases militaires de Rio Gallegos, le paysage se mue en une gigantesque et somptueuse plaine, étale, ponctuée de cônes volcaniques. L'herbe et des fleurs éparses (pissenlits) détrônent la rocaille. Dans le cratère de la Laguna Azul, une douzaine de chevaux sauvages glissent sous l'escarpement pour s'abreuver, parmi des buissons de lave et des grottes aménagées par les dévots en sanctuaires (une pancarte pourtant l'interdit).
La région abonde en gisements pétrolifères. Les hommes l'ont si bien partagée qu'il est nécessaire de traverser le Chili pour poursuivre la route 3 argentine. A la frontière sont rejetés légumes et fruits crus, œufs crus, viandes, fromages et miel.
Collines, bourrasques intimant une avancée paisible, détroit de Magellan strié d'écume, une demi-heure de traversée en bac parmi les camions, débarquement sur la grande île de Terre de feu. Résonnance de noms magiques.
Course de l'ombre des nuages, douces ondulations de l'asphalte, pistes, poignée d'estancias bâties de barraques aux toits verts, orange, rouges ou bleus, China Creek (évocation du roman « Cabo de Hornos » de Francisco Coloane), bergers montés et chiens, troupeaux de moutons, lièvres, renard gris, flamants roses, canards aux ailes rayées, cuvettes marécageuses, flaques mauves frissonnantes, lac brun tourmenté de vagues, clôtures (rien n'est libre), immensité.
Avions de chasse, fin du tronçon chilien, trois motos en panne d'essence, pancarte « Las Malvinas Son Argentinas (revendication des îles Fawklands) », lent balancier des puits de pétrole, étiquettes jaunes au franchissement des gazoducs (pression et numéro d'urgence), steppe couleur de paille, océan, ville.
Les indiens Ona, Alacaluf et Yahgan, dont les premiers explorateurs perçurent les feux, ont disparu. Dans des bourgades désolées, les jeunes se contentent de rodéos de voitures et de bris de bouteilles de bière.
La région abonde en gisements pétrolifères. Les hommes l'ont si bien partagée qu'il est nécessaire de traverser le Chili pour poursuivre la route 3 argentine. A la frontière sont rejetés légumes et fruits crus, œufs crus, viandes, fromages et miel.
Collines, bourrasques intimant une avancée paisible, détroit de Magellan strié d'écume, une demi-heure de traversée en bac parmi les camions, débarquement sur la grande île de Terre de feu. Résonnance de noms magiques.
Course de l'ombre des nuages, douces ondulations de l'asphalte, pistes, poignée d'estancias bâties de barraques aux toits verts, orange, rouges ou bleus, China Creek (évocation du roman « Cabo de Hornos » de Francisco Coloane), bergers montés et chiens, troupeaux de moutons, lièvres, renard gris, flamants roses, canards aux ailes rayées, cuvettes marécageuses, flaques mauves frissonnantes, lac brun tourmenté de vagues, clôtures (rien n'est libre), immensité.
Avions de chasse, fin du tronçon chilien, trois motos en panne d'essence, pancarte « Las Malvinas Son Argentinas (revendication des îles Fawklands) », lent balancier des puits de pétrole, étiquettes jaunes au franchissement des gazoducs (pression et numéro d'urgence), steppe couleur de paille, océan, ville.
Les indiens Ona, Alacaluf et Yahgan, dont les premiers explorateurs perçurent les feux, ont disparu. Dans des bourgades désolées, les jeunes se contentent de rodéos de voitures et de bris de bouteilles de bière.
mercredi 25 novembre 2009
Le long serpent côtier
Entre le bleu émeraude laiteux du rio Santa Cruz et la sublime carte postale de la réserve faunique de Monte Leon on franchit le 50ème parallèle.
Le vent ne cesse plus, il varie en puissance. A couvert du soleil nous grelottons.
Avec l'accoutumance, la monotonie du paysage cesse à la moindre altération : une perte d'altitude à travers des collines, une ébauche de couleur dans la pierraille clairsemée, un arbuste âpre hissé par-dessus la broussaille, la clarté d'un lac desséché, un animal, un roc, des raies de lumière et de pluie sous le ciel, des trains de nuages oniriques, une baie océane.
Soudainement, à l'écart, une vague abrupte de beauté nous submerge. Des cormorans impériaux par centaines. Des lits de rivières serpentant entre d'étroites parois stratifiées (Romain adore l'« aventure » de les explorer). Le proche spectacle animalier. L'hostilité désertique. La lande de Puerto Coig, village devenu fantôme, ceinte d'un lointain cirque minéral, éclairée d'un estuaire, enflammée par le soir.
Ushuaia ou non ? Les avis divergent, enchantement ou dégoût. De Rio Gallegos, les bus l'atteignent en 12 heures. Trop tard pour l'éviter.
Pneumatiques ajustés, vidanges et graissages consignés dans le carnet d'entretien, placards (outrageusement) chargés. Nous roulerons encore, espérant la fin du continent comme un symbole.
dimanche 22 novembre 2009
Le mot du jour
Devant sa banana split, Bruno ose une boutade toute en finesse (selon ses critères) : « Pourquoi Marine me lèche-t-elle la banane et les boules ? ».
Romain, sentant l'heure propice à saupoudrer d'humour des propos anodins, repartit : « Papa, les boules de ta glace ou de ton bonnet ? ».
vendredi 20 novembre 2009
La genèse du monde
Plongeon dans les témoignages de la l'apparition de notre planète et de la vie (excellent apport pour le CE2).
Le musée paléontologique de Trelew expose avec splendeur une riche collection de fossiles, dresse d'imposants squelettes du Jurassique, suggère l'immensité d'un dinosaure (herbivore certes) à partir d'un fémur sensiblement plus haut que les visiteurs.
A Comodoro Rivadavia, la société Yacimientos Petroliferos Fiscales, dont les enseignes de stations services YPF jalonnent les routes argentines, a légué un musée sur la découverte du pétrole en cette région désertique et son impact social (positif).
Le monument national « Bosques Petrificados » raconte, dans un paysage de collines et de canyons sculptés par l'érosion sous le plateau patagonien, avec ses larges troncs de pierre, l'histoire d'une forêt abattue par la violence des vents il y a 150 millions d'années puis pétrifiée sous les laves des volcans. Ses arbres atteignaient 100 mètres de hauteur.
Philosophie de l'éphémère.
La géographie appelle l'histoire (leçon originale de management ).
En 1520, Magellan, lors de son premier tour du monde, fit escale dans la baie providentiellement abritée de Puerto San Julian. Une réplique de la Naõ Victoria dévoile une exiguïté (le camping-car « Team Austria » de Siegrid et Gerhard rivaliserait presque en taille) propice aux mutineries. Une décapitation au sabre, un écartèlement et deux incarcérations jusqu'à la mort de faim redonnèrent de l'enthousiasme à l'équipage.
mercredi 18 novembre 2009
Courrier des lecteurs
Notre réponse à quelques questions reçues.
Le vin argentin est-il à la hauteur de sa réputation ? Quelques bouteilles agrippées au hasard dans les supérettes ne nous ont pas encore révélé de trésor, à l'exception du Don Pascual en Uruguay.
Projetez-vous de vous installer en Argentine ? L'esthétique de la France nous manquerait, mais on se plait à s'imaginer ici tant les choses paraissent simples.
Suivez-vous l'actualité française ? Un tantinet lorsque nous sommes en France. De loin elle paraît étriquée.
Comment peut-on vivre sans ordinateur ? On gagne du temps. On évite de se rappeler le boulot. On se chouchoute le Pimpin.
Parlez-vous à présent couramment l'Espagnol ? Loin s'en faut. Mais mieux que beaucoup des langues des autres pays que nous avons visités.
Avez-vous rencontré Jésus ? Les immigrants l'ont apporté dans leur bagage. On le croise encore au mur des églises, dans l'espoir des défavorisés et sur le paravent des nantis.
Enrichissez-vous votre encyclopédie des proverbes ? Une maxime des gauchos nous séduit (traduction propre) : « pine enflée entrave le galop ».
Etes-vous heureux de votre voyage ? Les moments difficiles, ou simplement ternes, nous amènent parfois à nous interroger sur le bien-fondé de partir. Mais si nous ne vivons qu'une fois, comment découvrir autrement notre monde ? Tant de merveilles nous récompensent...
Comment vos enfants ressentent-ils l'aventure ? Romain se développe et grandit, joue et s'épanouit. Marine est entourée à plein temps de ses parents et d'averses de sensations.
Savez-vous protéger l'intimité de votre couple ? A toute heure, en persuadant les petits, assis devant le four à micro-ondes, que, dans cet épisode de Tintin, la Castafiore gémira jusqu'à sa délivrance dans la grotte noire.
Qui rédige votre blog ? Bruno marmonne, rumine, malaxe les textes (au lieu de s'adonner à une entière et passive contemplation). Sophie rit, applaudit, corrige, s'insurge, censure. La paix conjugale se racommode ensuite.
Publierez-vous un livre ? Un public (non captif) réclamerait des périples moins ordinaires. Mais nous ne souhaitons ni poursuivre à dos de guanaco, ni avec treize enfants supplémentaires, ni pour faire le bien, ni à poils enduits de graisse de phoque (bio).
dimanche 15 novembre 2009
Contrées désolées
Une ligne droite de 70 km à la sortie d'Energia. Aucune voiture croisée sur la route 1 vers Camarones pendant 17 heures 30 (bivouac inclus). Un cycliste anglais (âgé, fortuné et célibataire) obliquant vers la Cordillère pour se soustraire à un vent impitoyable.
Pourtant, des familles s'épanouissent ici, dans des estancias isolées, dont les clôtures se fondent à l'horizon. Comment se figurer pareils destins ?
La nature demeure entière...
Découverte, en une journée de piste, d'une saline, de tatous, de galets multicolores, d'une portée de renards, de la statue géante de la « capitale du saumon », de beaux mâles guanacos suivis de la multitude de leurs femelles, de flamants roses et d'un gang de lions de mer sautant dans les vagues.
Pourtant, des familles s'épanouissent ici, dans des estancias isolées, dont les clôtures se fondent à l'horizon. Comment se figurer pareils destins ?
La nature demeure entière...
Découverte, en une journée de piste, d'une saline, de tatous, de galets multicolores, d'une portée de renards, de la statue géante de la « capitale du saumon », de beaux mâles guanacos suivis de la multitude de leurs femelles, de flamants roses et d'un gang de lions de mer sautant dans les vagues.
samedi 14 novembre 2009
Les colonies en smoking
Qu'est-ce qui nous amuse chez le pingouin ? Son dandinement, sa démarche altière, son habit de bal, sa bouille joviale, sa mise à l'eau téméraire, ses claquements de bec frimeurs, sa parade câline, son cou semi-rotatif, ses haussements de nageoires, sa queue frétillante, ses lamentations de pleureuse comme un concert de trompettes ?
D'importantes colonies nichent à Punta Tombo, la plus célèbre après celles de l'Antarctique, et Cabo dos Bahias. Leurs hôtes semblent innombrables (Romain cesse d'ailleurs de les compter), on marche parmi eux, on se penche sur les nids creusés sous des buissons, on compte les œufs et les premiers poussins couvés, on cède le passage aux pêcheurs mouillés revenant de la plage, on s'intrigue et on se rassasie de leur drôlerie. Quel sourire sur nos visages !
vendredi 13 novembre 2009
Tea time
Tout est prétexte à se détourner de l'interminable route 3 qui relie Buenos Aires au pôle (ou presque).
Gaiman a été fondé en 1874 par des Gallois. Il en demeure une poignée de maisons en briques, des noms de rue comme « Gales » et ces « antiques » salons de thé où l'on s'empiffre de pâtisseries aussi fines qu'en Grande Bretagne.
Vendredi 13. Deux enfants enrhumés. Une baisse de pression dans un pneu.
lundi 9 novembre 2009
Journée type
Bilan d'un second mois de voyage, de 3 250 km :
Forts de la sagesse de notre précédent bilan, notre rythme s'est tranquillisé. En voici une fidèle (et soporifique) narration :
- A améliorer : esquisser un programme pour la journée et une prévision pour les jours à venir, imaginer davantage de passe-temps pour Romain sur la route, déplacer Marine près de son papa la nuit pour protéger le sommeil de sa maman.
- Les points faibles : nos préoccupations pour nos affaires en France et notre retour, notre nature propice à l'anxiété.
- Les points forts : une vague de réparations effectuées, le beau temps et la tiédeur naissante, l'augmentation de notre chauffage nocturne, les crêpes les jours de pluie, notre rendez-vous avec les baleines réussi (pour la mi-novembre, après plusieurs milliers de kilomètres de vagabondages), nos enfants heureux, nos rencontres, les courriels de nos amis, la péninsule de Valdés.
- A espérer : un léger réchauffement des 0 degrés aujourd'hui à Ushuaia.
Forts de la sagesse de notre précédent bilan, notre rythme s'est tranquillisé. En voici une fidèle (et soporifique) narration :
- Eveil avec le soleil, aux premiers radieux ébats de Marine. Biberon. Fête de toute la famille dans le grand lit.
- Lever, toilette. Petit-déjeuner : café, chocolat et tartines.
- Ecole (1) de Romain : fiches de français et de mathématiques, corrections. Rangement, ménage.
- Mise en chauffe du camion. Départ. Sieste de Marine. Ecole (2) de Romain : leçon, lecture, interrogations. Etape de 100 à 250 km.
- Biberon. Courses dans les panaderias (boulangeries), mini-mercados, super-mercados ou ferreterias (quincailleries), lessive dans les lavanderias, essence et eau dans les stations-service. Quête, généralement vaine, d'une connexion Wi-Fi.
- Déjeuner : pique-nique de sandwichs et chips ou restaurant de viandes grillées. Sieste de Marine. Biberon.
- Visite, plage ou promenade.
- Recherche d'un campement avant la fin d'après-midi, évalué de concert sûr, calme et ravissant : camping pour les douches chaudes, parc, ville, pleine nature ou chez l'habitant.
- Calage de la maison à plat, face au vent (super astuce : le fanion de laine accroché à l'antenne). Rédaction du cahier de voyage de Romain, rédaction du blog, tracé de notre itinéraire sur la carte, petite lessive, bricolages.
- Biberon. Coucher de Marine avec le soleil. Dîner : omelette, pâtes, riz ou soupe. Fou-rire de Romain.
- Coucher général. Courte lecture éventuelle.
Apparté pour les voyageurs
Des détails de notre vie au quotidien. Toutes les données concernent notre expérience propre, pour les pays suivants : Argentine, sud du Brésil, Uruguay, Chili, sud du Pérou, Bolivie. Le sud-ouest de la Bolivie, particulièrement rude, échappe à ces données.
Pour diagnostiquer le MAM (Mal Aigu des Montagnes). Cumuler les point en fonction des symptômes : 1 point : mal de tête cédant aux analgésiques, nausée légère, perte d'appétit, insomnie ; 2 points : mal de tête résistant aux analgésiques, vomissement ; 3 points : pouls élevé au repos, fatigue anormale, urine difficile. Se conformer au diagnostic : de 1 à 3 points : MAM léger, analgésique ; de 4 à 5 points : MAM modéré, arrêt de la montée, analgésique ; 6 points et plus : MAM sévère, descente accompagnée immédiate.
Argent | Retraits et paiements avec une carte Visa aisés dans les grandes villes. Compte Jazz International à la Société Générale pour ne pas payer de commissions. |
Budget | 50 euros par jour tout compris pour deux adultes, un enfant et un bébé, hors véhicule. |
Notre véhicule | Voir sa présentation et le guide de son achat. |
Formalités | Passeport, permis de conduire international, titre de propriété du véhicule et assurance obligatoires. Assurance au tiers chez Liberty Seguros en Argentine (37 euros par mois). Changements de frontières aisés, obtention dans chaque pays d'une autorisation d'importation provisoire pour le véhicule, de 3 mois minimum. |
Couverture des risques | Carte Visa Premier pour les 90 premiers jours, puis contrat chez AVI International (180 euros par mois). |
Ravitaillement | Supérettes dans les villages, grandes enseignes de supermarchés, pharmacies et opticiens dans les villes avec (quasi) tout ce qu'on trouve en Europe. Moins de facilités au Pérou et en Bolivie. |
Repas | Cuisine courante « à la maison », restaurants pour le plaisir. Nourriture extrêmement bon marché au Pérou et en Bolivie (1 euro le repas complet en Bolivie). |
Lessive | Un peu tous les jours dans un seau avec séchage à l'extérieur ou dans le véhicule, lavanderias pour un linge parfait (3 euros le panier en Argentine). |
Toilette | Petites toilettes quotidiennes à l'eau froide (pour économiser eau et gaz), longues douches chaudes dans des campings. |
Lieux pour dormir | Dans la nature le plus souvent, n'importe où de façon générale car la tolérance est (quasi) sans limite. |
Eau | Réservoir de 176 l. Autonomie d'une semaine. Remplissage dans la plupart des stations-service. Moins de facilités au Pérou et en Bolivie. Si besoin, tuyau et toute la gamme des embouts. |
Eaux usées | Deux réservoirs, pour l'eau domestique et les toilettes. Autonomie d'une semaine. Vidage dans la nature, par un tuyau sous la cellule. |
Electricité de la cellule | Deux réseaux, de 12 V et 110 V. |
Réseau de 12 V | Alimentation de l'éclairage et des appareils courants. Une batterie. Recharchement par l'alternateur du véhicule et le panneau solaire. Avec soleil, autonomie illimitée. |
Réseau de 110 V | Alimentation pour four à micro-ondes et climatisation. Branchement sur le secteur, mais le secteur du Cône Sud est en 220 V, ou le générateur d'électricité depuis le gaz. |
Gaz | Deux bouteilles de 25 l. Alimentation pour gazinière, four à gaz, chauffage, eau chaude, réfrigérateur, congélateur et générateur d'électricité. Autonomie d'un mois par bouteille. Remplissage dans certaines villes, à dénicher (dont : La Falda, Las Grutas, Ushuaia, Cohaique, Rancagua, Calama, Iquique, Uyuni). Durée maximum de recherche d'une semaine. |
Diesel | Réservoir de 144 l. Consommation de 21 litres/100 km (0,50 euro le litre en Argentine) en itinéraires variés, avec augmentation de 25% à 50% en haute altitude et sur terrains très accidentés. Ecart maximum entre deux stations de 340 km. |
Maintenance mécanique | Ateliers mécaniques et réparateurs de pneus dans beaucoup de villages. Pièces détachées disponibles seulement dans les plus grandes villes. |
Internet | Accès dans les centres téléphoniques de beaucoup de villages. Accès Wi-Fi moins aisés (pour « Pimpin » notre iPhone). |
Navigation | Guide Lonely Planet « South America on a shoestring ». GPS Garmin de base, chargement (gratuit) de cartes. Carte IGN « Amérique du Sud/Sud ». Guide Copec des routes du Chili. |
Communication | Skype, vers ordinateurs ou téléphones (0,01 euro par minute). |
Sécurité | Manque de confiance au Brésil, en Bolivie et dans plusieurs grandes villes. Ailleurs, bien-être, mais sans jamais estomper toute vigilance. |
Pour diagnostiquer le MAM (Mal Aigu des Montagnes). Cumuler les point en fonction des symptômes : 1 point : mal de tête cédant aux analgésiques, nausée légère, perte d'appétit, insomnie ; 2 points : mal de tête résistant aux analgésiques, vomissement ; 3 points : pouls élevé au repos, fatigue anormale, urine difficile. Se conformer au diagnostic : de 1 à 3 points : MAM léger, analgésique ; de 4 à 5 points : MAM modéré, arrêt de la montée, analgésique ; 6 points et plus : MAM sévère, descente accompagnée immédiate.
samedi 7 novembre 2009
Ça marche !
Nous ignorions le pays dans lequel se produirait l'événement : Argentine, Brésil, Uruguay, Chili, Pérou, Bolivie, France ? C'est arrivé ce matin en Patagonie, dans notre barraque à roulettes : « Marine marche » ! (à quinze mois et une semaine, coiffée au poteau d'une semaine par son grand frère, position sud 42*37'05,2" ouest 64*16''11,6")
Cette nouvelle passionnera ses grands-parents et autres fans succombant à son charme sur notre chemin : « que linda, que preciosa, que divina »...
vendredi 6 novembre 2009
Magie animale
La péninsule Valdés dévoile, à un public attiré du monde entier, un cocktail de curiosités, terrestres et océanes, parmi lesquelles des salines sous le niveau de la mer, une île en forme de chapeau qui inspira à Antoine de Saint-Exupéry son boa avalant un éléphant, nombre de guanacos (cousins du lama), d'épais gisements de fossiles, un corridor marin d'une trentaine de kilomètres et (venons-en à l'essentiel) de larges colonies de lions de mer, pingouins, éléphants de mer, baleines, dauphins et orques (nous ne verrons pas ces deux dernières espèces), se délectant, dans une parfaite harmonie (sauf pour les moins carnivores), d'eaux et rivages propices à leur reproduction.
Une entière journée de route pour nous émerveiller, agrémentée de soleil argenté, de vent, de grêle et d'un crépuscule incandescent, puis une semaine de campements pour guetter cachalots et leurs mamans sillonner près du rivage (un plongeon suffirait pour les caresser).
Un extraordinaire régal !
La presqu'île est propice aux rencontres d'autres voyageurs, de Saint-Cast, Avignon, Marseille, Toulouse (aucun de Paris, la vie y est trop trépidante pour s'en échapper), Mar del Plata, Bilbao, Stuttgart, Hanovre, Cologne... (une seule frontière existe désormais : « Avez-vous vu les baleines ? »)
Katia, Jérome et Charlotte, les cha jé kat, ont aménagé avec astuce leur camping-car « Popo » comme une antithèse du nôtre : compacité, finesse (aucune terreur des branches basses), économie et légèreté. Seules les journées de pluie paraissent longues.
Anna et Peter ont déjà franchi Alpes et Pyrénées et parcoureront le même itinéraire que nous, mais à bicyclettes !
Julio a dessiné l'aménagement d'un poids-lourd et partage avec une demi-douzaine d'amis, très confortablement (la douche est immense !), un long weekend à observer et nager parmi les baleines.
Emmanuelle et Marius, les alaska patagonia, ont traversé 65 000 km depuis Montréal à la poursuite des tempêtes de neige dans l'ouest des Amériques : « ski or die ». L'été, ils s'adonneront au kite surf.
Nous retrouvons avec bonheur Valérie, Pascal, Gwénaël, Gwendal et Maïwenn (des Bretons probablement ?), les au tour des amériques, croisés à Iguazú.
Echanges, partages d'impressions et de sentiments. Une évasion nous relie.
Immensité bleue, falaises claires, turquoise et écume, le soleil suinte sous nos vêtements, souffles réguliers des baleines, une queue s'élève paresseusement, luisante, un dos se courbe, un oiseau le frôle, féerie de l'éphémére.
En d'autres lieux s'épandent médiocrité, bassesse, tristes laideurs.
Bonheur de voyager. Pure magie de l'évasion.
La belle image
Punta Pardela, sur la péninsule Valdés, una ballena (une baleine) cotoyée depuis les rochers, avec notre maison itinérante en arrière-plan, sur une berge sauvage. Délicieux parfum de liberté.
lundi 2 novembre 2009
Patagonie
En franchissant le rio Colorado, une pancarte l'atteste : on entre en Patagonie. Contrôles phytosanitaires, inspection des véhicules, viandes crues et légumes sont jetés (mais ni le saussisson ni le fromage).
Bienvenue dans la pampa, long déroulement (comme son nom le suggère) d'une interminable, intarrissable, inépuisable, insondable platitude arbustive. Il faut le voir pour le croire (nous finirions par en pouffer) !
De surcroit, parmi ces enclos de plusieurs milliers d'hectares, les moutons, dont le voyageur espèrerait naïvement qu'ils viennent, avec un lièvre, deux rapaces et trois fleurs sauvages, émousser la monotonie, ont été decimés par la sécheresse. Comble de l'ironie, la première pluie depuis trois ans s'abbat sur nous.
Trois mille kilomètres, sur l'excellente route 3, pour apprendre à apprécier. Avec une demi-douzaine de villes et leur lot de fantaisie.
Carmen de Patagones, fondée en 1779 sur le rio Negro, par le général Viedma, illustre son époque : des colons alléchés par une place fortifiée (rapidement trop petite), des esclaves noirs pour les aider aux champs, une garnison pour amadouer les Indiens sauvages et une église. Plus tard, arriveront le chemin de fer, des hauts et des bas et les réformes administratives.
Agréable étape en bord de fleuve bleuté.
Las Grutas, dans la baie de San Antonio, la plus chaude d'Argentine. Cité balnéaire, falaise peuplée de grottes et de piaillants volatiles au ventre taché de vert et rouge, innombrables campings, hôtels et restaurants, fermés encore.
Deux Français vivent ici, le padre Michel Anquetil, de Normandie, et Philippe, qui, avec son épouse Caroline, nous offre spontanément aide et café.
Campement sur la magnifique plage sauvage des piedras coloradas, balayée par le vent qui chasse les vagues vers l'océan.
Che !
En Argentine, les lettres « y » et « ll » (le « l » mouillé du castillan) se prononcent « che », ce qui valut son surnom à Ernesto Guevara.
Dès lors, « yo me llamo (je m'appelle) », « Poyet », « chantilly » s'entendent « cho mé chamo », « pochette », « chantichi ». Ce qui ne lasse de nous amuser.
Dès lors, « yo me llamo (je m'appelle) », « Poyet », « chantilly » s'entendent « cho mé chamo », « pochette », « chantichi ». Ce qui ne lasse de nous amuser.
dimanche 1 novembre 2009
Souvenirs souvenirs
Escapade par Serra de la Ventana pour se souvenir de ce qu'un paysage peut se plisser. Visite du mignon musée del Puerto à Bahia Blanca. Qui se rappelle les lanières de plastique colorées qui pendaient devant les portes pour empêcher les mouches d'entrer ?
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