mercredi 25 novembre 2009
Le long serpent côtier
Entre le bleu émeraude laiteux du rio Santa Cruz et la sublime carte postale de la réserve faunique de Monte Leon on franchit le 50ème parallèle.
Le vent ne cesse plus, il varie en puissance. A couvert du soleil nous grelottons.
Avec l'accoutumance, la monotonie du paysage cesse à la moindre altération : une perte d'altitude à travers des collines, une ébauche de couleur dans la pierraille clairsemée, un arbuste âpre hissé par-dessus la broussaille, la clarté d'un lac desséché, un animal, un roc, des raies de lumière et de pluie sous le ciel, des trains de nuages oniriques, une baie océane.
Soudainement, à l'écart, une vague abrupte de beauté nous submerge. Des cormorans impériaux par centaines. Des lits de rivières serpentant entre d'étroites parois stratifiées (Romain adore l'« aventure » de les explorer). Le proche spectacle animalier. L'hostilité désertique. La lande de Puerto Coig, village devenu fantôme, ceinte d'un lointain cirque minéral, éclairée d'un estuaire, enflammée par le soir.
Ushuaia ou non ? Les avis divergent, enchantement ou dégoût. De Rio Gallegos, les bus l'atteignent en 12 heures. Trop tard pour l'éviter.
Pneumatiques ajustés, vidanges et graissages consignés dans le carnet d'entretien, placards (outrageusement) chargés. Nous roulerons encore, espérant la fin du continent comme un symbole.
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il est trop fort Bruno avec ses textes, ses mots toutes ces choses si bien dites pleines de vérité il manque juste les odeurs bravo à vous deux pour votre blog. Merci pour les infos sur les traversées nous irons visiter le blog....regardez au dessus de vous nous ne sommes pas très loin vous devriez voir la poussierese se lever... peut être à tres bientôt apres torres del paine nous devrions aller au perito moreno puis ensuite à nouveau el chili val et maïwenn sont à la sieste on vous embrasse tout les 4
RépondreSupprimerBon vent........
pascal