mercredi 14 octobre 2009

Susciter des rencontres


Nous roulons doucement, car le pays est petit. Palmeraies, forêts d'eucalyptus, ananas et bananes au pique-nique, oiseaux, lion de mer dans la vague, bourgeons, cactus, lait frais, supérettes garnies, fruits de mer (bonnes adresses), alternance de jours sombres et glacés, ensoleillés et frais, océan gelé (sauf pour les enfants), routes tranquilles, signalisations, cheptels, vent, sérénité, aires de jeux sculptées et colorées, rivières paresseuses d'un bleu d'acier, mariage des essences de bois, verts tendres, taco de reina (fleur comestible), sourires.

Le soleil se couchera dans quelques heures. Une piste au hasard, quelques branches basses, de la boue à franchir, l'ancienne voie ferrée, des barrières, un homme accueillant, nous manœuvrons dans son champ pour offrir à notre maison, grâce aux deux niveaux à bulle latéraux, une horizontalité viable.

Maria Julia et Juan Carlos. Elle est infirmière et suit des cours pour diriger l'hôpital de Rocha. Il est fermier, élève 400 bœufs sur 200 hectares (l'espace serait-il, pour la viande, le secret d'une telle exquisité ?), se passionne pour les chevaux sauvages, la moto et le surf. Ils assistaient l'année dernière au concert de Roger Waters à Rio de Janeiro.
Leurs filles, Barbara et Anastasia, 5 et 3 ans, charmantes, écrivent sur les murs, piaillent, bottent les chats, etc. (nos enfant paraissent consternés).

Leur maison est belle, soignée, agréable, mélange briques, enduits et bois. Les baies vitrées de l'étage découvrent de toutes parts une vue splendide. On reçoit (avec patience) l'Internet inalambrica (réseau sans fil).
Partage d'une journée magnifique, sous la treille de vigne et le jasmin de Hongrie, près du poêle et de la cheminée.
Elle soigne la lèvre ouverte de Marine (accident de poussette) avec de la crème pour les pis de vaches. Il nous verse du vin maison, cuit du mouton dans le four à pain.

Longues discussions en espagnol. Progrès obligés. Elle nous aide parfois en anglais,  enseigné ainsi que le français et le portugais à l'école. Romain s'agace d'être harcelé dans ses jeux de questions incompréhensibles.
Phil Collins en musique d'ambiance et (en même temps) télévision relativisant la défaite contre l'Argentine au mondial et se concentrant, à renfort de publicités, sur l'élection présidentielle qui opposera dans 10 jours les blancs, les colorés et le front ample (traduction propre).
Ils nous interrogent sur l'arrivée de la grippe A en France car l''Uruguay a été sévèrement touché, hormi enfants et personnes âgées. En août, il en a été gravement malade.
Félicité parfaite par des douches brûlantes et un lavage de notre linge en machine.

Il gèle la nuit. Décidément, le réchauffement climatique continue de nous épargner. Pour notre survie (morale), notre chaudière se met en marche en dessous de 10 degrés.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire