jeudi 22 octobre 2009

Confessions

Etre en bonne santé, disposer d'une existence confortable, voyager sont de grandes chances. Nous les savourons. Pour autant, de menues tracasseries submergent imanquablement sur l'horizon limpide de nos pensées...

Notre appareil photo, acheté la veille de notre départ, est tombé en panne, soudainement, sans à-coups. Dans quel puits de camelottes, rutilantes et sophistiquées, sombrons-nous ?
Marine a hurlé de douleur, des dixaines de minutes durant, sans discontinuer, insensible à tous soins et marmouilles. Comment la peau de ses fesses peut-elle se montrer aussi imflammable ?
Nous avons calé notre itinéraire pour rencontrer Manou et Javier, nos anges gardiens à Buenos Aires, le weekend, mais ils sont partis à la campagne. Quel optimisme inconséquent nous a permis d'acheter des billets sans même les prévenir ?
Un bébé touche à tout et porte tout à sa bouche. A quels déluges d'eau des parents doivent-ils prétendre pour surnager parmi ses souillures de diarrhées et autres vômissures ?
Des fourmis se frayent un chemin jusqu'au dedans de notre maison (les moustiques développent moins d'ingéniosité). Qui resterait de marbre lorsque leurs carapaces écrasées crissent sous nos doigts ?

De surcroit, nous devenons craintifs. Des appréhensions hantent nos rêves. Est-ce d'avoir croisé sur notre route quelque escroc, de nous préoccuper de nos enfants, d'avancer en âge, de perdre le goût de découvrir ?
La Patagonie nous apparaît soudain terriblement sauvage. 

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