dimanche 2 mai 2010

Developpement non durable


Potosi, de 1545 à 1825, une ville parmi les plus importantes et les plus riches du monde. Au cœur de l'alchimie, le Cerro Rico, une montagne gorgée de minerais précieux. En aval, tant de richesses extraites qu'on aurait pu bâtir un pont en argent jusqu'à l'Espagne et continuer d'en combler le royaume. En amont, huit millions d'esclaves indiens et noirs, anéantis à la tâche.
Qu'en reste-t-il aujourd'hui ? De misérables mineurs associés en coopératives, rêvant de découvrir l'ultime filon et s'épuisant dans d'antiques conditions que les touristes visitent abasourdis. Au fond, le Tio, diable en érection aux yeux verts, dévotement pourvu en coca, alcool pur et mégot d'eucalyptus. Alentour, les vestiges de la folle splendeur, la sale poussière et le froid du vent.

Thermes de Tarapaya. L'eau chaude jaillit au fond du cratère, troublant de brumes et de remous la surface. Un prémisse de paradis.

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