A la sortie de Lolol, question impromptue devant sa medialuna (arène) : y-a-t-il un rodeo ce week-end ? Oui ! Rubén propose spontanément de nous héberger dans son terrain voisin. Ecoute à l'ombre de la musique pop américaine des années 70, intenses conversations (qui de notre espagnol ou de notre gestuelle s'affine ?).
Ouverture de la compétition le samedi matin. Gradins de bois, arbitre, orchestre traditionnel chantant des cuecas. Parade des huasos, les magnifiques cavaliers chiliens, chics de l'éperon au chapeau, antithèse des gauchos argentins. Il s'agit pour deux compagnons montés de guider une vache, un à l'arrière et un perpendiculaire sur le côté. Les points s'acquièrent selon la position avec laquelle le buste du cheval contraint chaque demi-tour. Difficile de se passionner de prime abord.
Déménagement pour éviter le sonore bal nocturne. Près de Santa Cruz, sur un chemin de terre, invitation à stationner dans le jardin de la grande et adorable famille de Matias. Pourquoi ? Pour nous prémunir des chauffards ivres, parce qu'un autre rodeo se dèroule tout près. Avec à la nuit tombée, précédent le sonore bal nocturne, sa version mexicaine, mieux connue (et appréciée) des étrangers, dans laquelle sont domptés (ou non) des chevaux sauvages. Bruno termine le spectacle à califourchon sur la palissade séparant l'arène en demi-lunes. Sensations authentiques !
Forte chaleur, journée d'échanges, asado. Vignobles, magnifiques demeures coloniales, collines et panorama des Andes. Sompteux musée du riche vendeur d'armes Cardoen, collections d'une profusion et d'une beauté troublant de l'âme, joyaux pré-colombiens, ambres, têtes réduites.
Le lendemain, une vieille femme toque à notre porte pour nous offrir des fruits, un peintre dont la grand-mère était française nous gratifie d'une œuvre, un vacancier, Edgardo, nous propose de profiter de sa sallle de bains. Doutions-nous de l'extraordinaire hospitalité chilienne ?
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