vendredi 4 décembre 2009

La ville ultime


Ushuaia. Prononcer « Oussouailla ». Sous les montagnes, à cent miles du cap Horn. La plus proche porte d'accès à l'Antarctique, pour les croisières scientifiques ou d'agrément sur d'anciens brise-glace soviétiques. Congloméra de hangars, containers, pentes sales des villes de montagnes, rues achalandées, nouveaux quartiers conquis sur la forêt. Large cité portuaire. Prisée des touristes, venus par la route à l'approche des courtes nuits de la fin d'année ou en escale de hauts navires illuminés.
Révulsante ou envoutante ? Rien ne se dévoile jamais tel qu'on l'imaginait. Goûterions-nous à un mythe ? Le kilomètre 3 079, dernier de la route 3 (pincement de cœur), suggère un parfum de « fin del mundo ». Cependant, tout chemin se termine et ceux d'Ecosse s'approchent davantage du pôle (avec autant de pluie).

Alors, convient-il venir jusqu'ici ? Depuis la Patagonie, bien sûr ! La Terre de feu rayonne d'une beauté sauvage, magnifiée par l'écrin de son parc national. La ville regorge d'echopes et de restaurants, où savourer cerdero (jeune mouton) et centolla (araignée de mer). Dans les murs effroyables de l'ancien bagne, le dense musée « maritime » (et davantage) nous captive (de plein gré).
Halte récompense. Nous ne nous expatrierions pas sur la baie de Lapataia, mais aux auditoires frissonnants de nos récits désormais nous clamerons : « nous y étions... ».

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