mercredi 9 juin 2010

Adieu, notre maison


Rosario, le rio Paraná, la mégapole de Buenos Aires, des indications pour notre dernière étape : « a gauche c'est la rue Ugarte, tournee et continue jusqu'a ou c'est fini dans la riviere est le camping ».
Enorme pincement au cœur. Trois jours de nettoyage et de rangement, avec les emilie jeremie. La navette fluviale pour la ville et deux nuitées à la belle Otra Orilla. C'est fini.  

Pour la première fois, nous ne voyagions pas avec nos sacs sur le dos. Etait-il avisé d'acheter un camping-car ? Assurément oui, parce que les distances sud-américaines sont particulièrement immenses rapportées à la patience d'un bébé, que les beautés et charmes que nous avons rencontrés, à de rares exceptions près, se situent loin des centres offrant des hébergements et que les opportunités de nous glisser dans l'intimité des habitants auraient sinon été moindres. Clairement, nous avons adoré déplacer notre maison au fil de nos envies.

Quels défauts avons-nous ressentis de ce mode de transport ? Un écart par rapport au mode de vie ordinaire, nous épargnant par exemple de nous entasser des heures dans des mini-bus suffocants. L'absence du choix spontané de bondir sur un bateau, dans un train ou à dos de mulet pour infléchir notre itinéraire. La difficulté de circuler et stationner dans les villes. Les inévitables traccas mécaniques.
Sur ce dernier point, la lecture des blogs de nos camarades nous a emplis de frissons lorsque nous les savions bloqués jusqu'à plusieurs semaines dans l'attente d'une difficile réparation. Pour notre part, nos soucis furent mineurs, mais intense source d'inquiétude.

Et si c'était à refaire ? Sans l'once d'une hésitation, nous nous élancerions de nouveau ! Souvent nous avons rêvé que ce voyage se prolongerait, vers l'Equateur, la Colombie, l'Amérique Centrale, les grands parcs des Etats-Unis, le Canada, l'Alaska...
Lors d'une autre vie peut-être.

Bilan de notre neuvième et dernier mois de voyage, de 3 000 km :
  • Les points faibles : les aléas mécaniques de dernière minute, l'étouffement d'une grande ville.
  • A améliorer : repartir.
  • Les points forts : une bonne organisation du retour, notre rencontre à Ledesma, la route de Tupiza, la vallée de Purmamarca, les yungas de Calilegua, Rio Hondo, le musée du Che à Alta Gracia, les embruns du Paraná, neuf mois de pleine vie de famille, la réussite scolaire de (Sophie et) Romain, l'autonomie de Marine, notre chance pour la santé et le déroulement de notre périple, nos découvertes, l'apprentissage du castellano.

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